Mes amis les co-externes.

Publié le par Petit Poussin

L'externat c'est un peu comme les partiels, on y découvre nos camarades de promo que même 3 à 4 années d'études communes n'avaient pas pu nous faire découvrir. Certes la 2 ème et 3 ème année sont propices aux rencontres mais on finit par se constituer un petit groupe de personnes qu'on apprécie et avec qui on passe la majorité du temps. Je crois que ça s'appelle les potes.

Pis viens l'externat le (vrai) début de notre grande odyssée dans le monde de la médecine, propulsés dans le grand bain de la vie hospitalière nous nous retrouvons en première ligne prêt à recueillir la misère et à déposer une touche de bonheur dans la vie des patients dont nous avons la responsabilité. On s'comprend.


Dans cet univers où la rudesse et l'exigence de mes Maîtres hospitalo-universitaire n'a d'égal que la violence de la réalité rencontré, je vous rassure, je ne suis pas seul. Dans cette tâche immense je puis compter sur le soutien sans faille de mes co-externes avec qui je partage ce lourd fardeau. Enfin sans faille.

•Répartition des astreintes (week-end le matin) et des gardes :

-"Hors de question que je prenne une garde le week-end je veux bien en prendre plus que les autres mais dans la semaine"
-"Le Vendredi soir je peux pas je rentre chez mes parents." (moi c'est chez dans ta mère que je rentre et pas que le vendredi)
-"Moi j'ai shabbat le Samedi, je ne peux pas vraiment pas."
-"Moi j'ai grasse mat' le week-end."
-"Les 4ème années on choisit avant vous puis on vous laisse les miettes. Signés : Les 6 ème années. Faites pas cette gueule vous ferez pareil dans 2 ans."

Je vous laisse deviner laquelle émane de moi, bizarrement c'est la seule qui ne passe jamais. Je précise aussi qu'au vu de l'augmentation déraisonnable actuel du numérus clausus, on a plutôt tendance à être en dèche de garde. Que les gardes le week-end font plus facilement 24h là où les gardes en semaines s'étendent de 18h à 8h le lendemain avec repos de garde. Je précise de nouveau que je n'ai aucun soucis avec mes amis de confessions juives, surtout quand ils me récupèrent la garde/astreinte du 24/25 Décembre (cette sympathie est limité, force de constater qu'eux non plus ne se précipitent pas sur le 31 décembre héhé) mais que ça me les pète quand je me retrouve avec le double d'astreinte que certains de mes co.

 

 

Heuresement ce bras de fer pour savoir qui en fera le moins n'a lieu qu'une fois par trimestre, après on devient amis. Oui, l'adversité, l'égocentricité laisse place à une franche camaraderie et à un soutien de tout les instants.

 

-Semaine précedant les partiels : Mon co était malade a pas pu venir toute la semaine, une angine, me suis tapé son boulot, tout les soirs sur FB till 3 AM, a raté ses partiels, a déposé réclamation.

-Vendredi visite un co part en vacance ce week-end. Ah bah nan il est déjà partis en vacances. Matiné d'improvisation totale. Et nous prévenir ça t'aurait arraché la gueule?

-Début de semaine pèpere, un co m'interpelle me demande si je veux échanger un patient contre le sien, il est trop lourd à prendre en charge et n'est pas assez interessant. WTF? Pardon? Et le jeu lucette? Il fera chier tout mes autres co pour échanger.

-Matiné quelquonce le chef de service passe dans son service (Oui ça arrive parfois), un tiers des externes sèche le stage. Je vous laisse deviner qui prend dans la gueule pendant 30 min. On ne l'a plus revu depuis. Le chef.

-Lendemain de soirée, on vient TOUS OK? Mon co a eu une panne de réveil, c'est balot. Et pas la peine de le dire avec un large sourire.

-Externe inconnu d'un autre service arrive dans service mon-mien : "Euh, il parait qu'il y a des ponctions d'ascites à faire. C'est quel chambre? " Chais pas, après je m'entraine pour la ponction lombaire sur ton dos?

-Samedi matin cours. Tous les externes sont présents. Enfin pas moi... Ouuupsss, jure pas fait exprès.

 

 

 

 

Bref, billet écris un peu n'importe comment  pour dire que des personnes qu'on n'appréciaient aucunement se révèle être de vrai perle à vivre en stage, et d'autres pour lesquels on avait de l'estime sont au final de pauvre type. Et qu'à la fin malgré toute la bonne volonté du monde on finit par se retrouver dans la peau du pauvre con qui fait la nique à tout le monde, et là on fait moyen le fier.

Publié dans Stage

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article